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Cité de l’architecture et du patrimoine : le mobilier d’architecte s’expose

À la Cité de l’architecture et du patrimoine, près de 250 pièces dont plus d’une centaine d’assises
créées par quelque 120 architectes interrogent sur leur spécificité. Comment et pourquoi les architectes deviennent-ils designers ? Quels sont leurs « mobiles » ? Enquête déployée sous forme de parcours.

Photo d’illustration : Exposition Le mobilier d’architectes, 1960-2020 – © Cité de l’architecture, Denys Vinson photographe 2019

Jusqu’au 30 septembre prochain, une passionnante exposition intitulée « Le mobilier d’architectes de 1960 à 2020 » nous fait parcourir l’ensemble de la Cité, des galeries des collections permanentes à la bibliothèque, pour rechercher les mobiles conduisant les « bâtisseurs » au mobilier. Les commissaires de cette enquête, Lionel Blaisse et Claire Fayolle, les ont fichés en sept catégories. L’architecte « héritier de la tradition » devient designer en développant de manière classique une mission complète au sein même de son projet alors que le « chercheur », à l’opposé, explore avant tout de nouveaux matériaux comme Gaetano Pesce qui rejoint « le passionné » avec Frank Gehry ou Ron Arad flirtant avec la sculpture. Entre ces deux extrêmes, on trouve le designer « occasionnel » ou « professionnel » comme les frères Campana, voire « éditeur », sans oublier « l’engagé » comme Alessandro Mendini et son mobilier manifeste. 

Pour Jean Nouvel, les architectes ne se contentent pas de dessiner le mobilier, ils l’architecturent. Si leurs rapports à l’objet se différencient, il s’agit pour tous de passer du support que représente l’architecture à l’apport que constituent le mobilier et autres accessoires d’aménagement. Autant d’indices sur les relations entre forme, fonction et usage à découvrir dans les coulisses de la Cité de l’architecture et du patrimoine