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Anne-Laure visite… Maison&Objet

En janvier (comme en septembre d’ailleurs), le salon Maison&Objet est sur toutes les lèvres. Grand-messe du design, du lifestyle et de la décoration, cet évènement réunit pas moins de 3 000 exposants et lance les macro tendances chaque semestre… Évidemment, ça éveille la curiosité !

La seule condition : être professionnel… Passer une commande, découvrir les nouveautés des marques internationales, dénicher un nouveau créateur ou juste obtenir un éclairage sur une problématique actuelle, journalistes, acheteurs, décorateurs de toutes nationalités ne s’y trompent pas et sont au rendez-vous tous les six mois sur ce salon BtoB.

9h30, lundi 20 janvier… je foule le sol du sacro-saint salon comme environ 80 000 visiteurs à chaque édition !

Baigner dans le design

Six halls, plus de 200 000 m² à parcourir, le marathon commence ! Stands, conférences, expositions thématiques, expérimentations, débats et autres débats… J’avoue avoir eu un moment de flottement devant cette proposition pléthorique. Toutefois, depuis cette année, cinq parcours dédiés sont suggérés pour s’orienter, aller à l’essentiel et plus si affinité… et si temps surtout ! Au menu, French Made, Archi designer, Hôtel & Restaurant, Sustainable et Work! Rien pour moi, merci… je veux tout voir !

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on en prend plein les yeux ! Pour les exposants, se démarquer est l’enjeu. Ça donne lieu à des scénographies assez folles, parfois gigantesques, tantôt minimalistes, souvent délicates. Du baroque à l’ultra épuré, de la décoration de Noël au stand végétal, tout est beau. Sempre nous plonge ainsi en pleine jungle quand House of Hackney nous transporte dans l’Angleterre du XIXe, Ethnicraft pare tous les espaces de la maison et du bureau de bois quand Pols Potten explose de couleurs. Même les espaces de restauration sont design…

Mes coups de cœur seront lumineux cette fois-ci, que ce soit les suspensions naturelles AY Illuminate, minérales Aangenaam ou celles plus futuristes de Beem ou Martinelli Luce.

 

Quelques minutes durant, je m’offre une parenthèse calme devant le mobile lumineux oversize de Michael Anastassiades, designer of the year 2019 pour repartir de plus belle.

À longueur d’allées, c’est l’abondance d’innovations, de nouveautés et donc de tendances. Pour l’heure, l’écoresponsable sous toute ses formes – LED, recyclage, upcycling, matériaux durables – est affiché haut et fort, et semble évoluer de tendance à prérequis.

 

Bousculer les faits établis

À chaque édition, son thème. Pour celle-là, ce sera (Re)génération ou comment les habitudes de consommation de la nouvelle génération impactent le secteur de l’art de vivre…Tout un programme… au sens strict du terme avec des conférences sur les millennials et leurs attentes, ou bien le design à l’heure du numérique. Pendant cinq jours, des intervenants pointus, designers, communicants, chefs et consultants partagent leur savoir et leur vision de ce que sera demain. Les écouter, pouvoir partager avec eux, c’est finalement assez rare et un des gros intérêts du salon.

Je me suis attardée sur l’expérimentation « And Action » du designer Rami Fischler. Son idée ? Nous projeter dans notre futur intérieur au travers de trois tableaux vivants : Kitchen, Studio et Coliving. Avec cette expérience, ce dernier se/nous pose des questions telles que : « Et si mon déjeuner était en cours d’impression ? » Interpellant, non ?

Se laisser surprendre et humer les tendances, comprendre qui est la nouvelle génération et ce qu’elle attend… Maison&Objet nous sert les problématiques de demain sur un plateau d’argent.

On est bousculé, interpellé, inspiré… et c’est probablement un moyen intéressant de faire bouger les lignes.

Pour ma part, je repars avec des envies et des idées à foison, mais surtout avec des inspirations et des perspectives… et c’est probablement ce qui fait le succès de Maison&Objet.

 

Photos : © Anne-Laure Alazard