Plusieurs facteurs liés au logement ont contribué à vivre plus ou moins bien le « mode confiné »
La catégorie d’agglomération… Sans surprise, la France des campagnes qui juge en temps normal plus favorablement la qualité de son logement (cf. baromètre Qualitel 2019) a globalement mieux vécu le confinement. 65 % des personnes vivant en zone rurale ont estimé que leur logement était tout à fait adapté pour vivre confiné, 47% pour les personnes vivant dans une grande métropole (35 % pour l’Île-de-France).
Le fait d’habiter en appartement ou en maison…
Un des éléments particulièrement discriminant pour avoir bien vécu le confinement est le fait d’habiter en maison plutôt qu’en appartement. Les habitants d’appartement qui évaluent la qualité de leur logement à 6,2/10, n’ont été que 28 % à juger que leur logement était tout à fait adapté à une vie confinée, contre 65 % de ceux vivant en maison avec une note de 7,1/10.
…D’être propriétaire ou locataire…
Les propriétaires ont également noté plus généreusement leur logement en cette période de confinement (7,3/10), par rapport aux locataires (6 en moyenne et 5,7 pour les locataires de logements sociaux). Et ce sont ces mêmes propriétaires, qui, à 61 %, ont trouvé que leur logement était tout à fait adapté au confinement (33 % pour les locataires).
… De bénéficier du vrai luxe, l’espace
Sans surprise, la surface du logement a constitué l’un des critères les plus décisifs pour bien vivre le confinement : seul un Français sur quatre habitant dans moins de 75 m² (hors studio) a jugé son logement tout à fait adapté au confinement, une proportion passant à près de huit Français sur dix pour ceux habitant dans plus de 120 m². Dans le détail, ceux qui ont jugé leur logement inadapté l’ont principalement expliqué par le manque d’un espace extérieur (52 %), une surface globale trop petite (49 %) ou l’absence d’une pièce pour s’isoler (33 %).
Le grand confinement de 2020 pourrait ainsi marquer un tournant dans cette « conquête de l’espace ». Vers de nouveaux horizons. 38 % des habitants d’appartements affirment que cette période leur a donné envie de déménager, soit un chiffre trois fois plus élevé que les habitants de maison. C’est le cas aussi de 31 % des habitants de l’agglomération parisienne, bien plus nombreux que les résidents des villes moyennes (21 %) à émettre le souhait de déménager. Même constat chez les parents : 41 % des personnes ayant des enfants en bas âge souhaitaient déménager à l’issu de ce confinement. Ils ont davantage souffert de la promiscuité et du manque d’espace.
Des difficultés qui ont été anticipées par certains : ainsi les familles avec des enfants en bas âge ont été deux fois plus nombreuses que la moyenne des Français à quitter leur logement pour passer le confinement ailleurs (11 % contre 6 %).