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Arep va signer la nouvelle gare maritime de Saint-Malo

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Lauréate de la consultation lancée par SemBreizh, mandataire de la Région Bretagne autour de la nouvelle gare maritime de Saint-Malo, Arep, agence d’architecture pluridisciplinaire, saisit l’occasion de concevoir un nouvel archétype de la gare maritime et de concrétiser un futur du voyage post-carbone. 

 

Une gare maritime, c’est généralement un immense parking, avec parfois des heures d’attente dans son véhicule, des moteurs à mazout qui tournent au ralenti côté mer, les mêmes côté terre, plus petits, disséminés, à essence ou diesel, pour recharger la tablette des enfants et faire marcher la climatisation ou le chauffage selon la saison. Une gare maritime, c’est aujourd’hui encore le lieu de la combustion, celui de l’accostage de toutes ces machines mues aux énergies fossiles. Face à l’urgence climatique, les gares maritimes doivent se réinventer.

Le groupement porté par l’agence d’architecture pluridisciplinaire AREP est lauréat de la consultation menée par SEMBreizh, pour le compte de la Région Bretagne, afin de transformer la gare maritime de Saint-Malo et ainsi concevoir un nouvel archétype architectural et de mobilité post-carbone.

Ce projet, soumis à une concertation publique durant l’automne 2020, est le premier exemple concret du tournant stratégique pris par la première agence d’architecture de France depuis fin 2018 avec l’arrivée de son président Raphaël Ménard. Son engagement militant pour une conception exemplaire répondant aux justes besoins des usagers, du site et de son environnement y est parfaitement lisible et s’articule autour de quatre principes :

  •  La valorisation de l’existant et une approche évolutive : le projet est respectueux de l’histoire du site tout en se projetant dans le futur, dont l’actuelle situation patrimoniale représente un atout considérable.
  • La déminéralisation et la biodiversité : l’objectif est de créer des surfaces perméables supplémentaires (qui représentent aujourd’hui seulement 7 %) et de réduire fortement les effets d’îlot de chaleur.
  • La simplicité et la frugalité : les matériaux seront sourcés dans un périmètre local ne dépassant pas les 100 km autour du site avec un recours à des matières essentielles (pierre massive et bois). Le principe du réemploi des matériaux sur site y sera aussi appliqué.
  • Le post-carbone et la production d’énergies renouvelables : le terminal alimentera en énergie le bâtiment-voyageurs, l’éclairage ainsi que les recharges de véhicules sur le terre-plein, et à terme, la consommation des bateaux à quai notamment par l’intégration des panneaux photovoltaïques en toiture.

« Je me réjouis qu’Arep travaille aux côtés de la Région Bretagne sur ce projet emblématique qu’est la gare maritime de Saint-Malo : tout d’abord parce que ses exigences nous ont permis d’aller au bout de nos recommandations, mais aussi parce qu’Arep a à cœur d’inventer des archétypes architecturaux et de mobilité qui donnent aux territoires des solutions pour répondre à l’urgence climatique et aux enjeux de biodiversité. Notre mission, celle d’inventer un futur post-carbone, trouve à Saint-Malo un terrain d’expression et de mise en pratique unique », déclare Raphaël Ménard, président du directoire d’Arep.

L’ensemble du projet maritime a été soumis à une concertation à l’automne 2020 et sa livraison est prévue en 2025.

Photo :  © Arep, photo : Antoine Séguin