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À Lyon, Ogic s’illustre dans la construction durable

Le premier immeuble de bureaux en terre crue de France ! Ogic a relevé ce « défi technique » sur la ZAC de La Confluence, à Lyon, dans le cadre d’un programme mixte qui comprend quatre autres bâtiments. Également premier projet en autoconsommation collective selon le promoteur, Ydéal Confluence impressionne par ses qualités environnementales.

Mettre l’innovation au service de la durabilité immobilière. Voilà qui résume l’ambition portée par Ogic sur l’îlot B2 de la ZAC de La Confluence, au sud-ouest de Lyon. Le promoteur y a récemment livré un ensemble de cinq bâtiments comprenant 172 logements, 2 300 m2 de bureaux et 1 000 m2 de commerces et activités en rez-de-chaussée. Nul ne sait toutefois si cet équilibre des usages persistera, dans la mesure où le plus grand immeuble des cinq est entièrement réversible : « les typologies de logements peuvent être modifiées à loisir, les bureaux transformés en logements et vice-versa », explique le promoteur. Première pierre à la durabilité du programme. Les 12 500 m2 de bâti visent en outre l’autoconsommation collective, « une première française » se targue-t-on chez Ogic. La moitié des besoins en électricité sont comblés par les 850 m2 de panneaux photovoltaïques en toiture, tandis que la moitié restante est couverte par la récupération d’énergie sur les eaux grises et le raccordement au réseau de chaleur urbain à fort pourcentage d’énergies renouvelables. Mais le joyau du programme est sans nul doute L’Orangerie, un immeuble de bureaux en R+2 construit entièrement en terre crue et bois, deux matériaux à haute valeur écologique sourcés dans la région lyonnaise. « L’utilisation de la terre crue sur Ydéal est démonstrateur des techniques qu’il va falloir utiliser dans l’avenir en raison de l’évolution des températures », constate le maître d’ouvrage. Difficile de ne pas lui donner raison après l’épisode caniculaire inédit du début de l’été.

Qui aurait pu croire au retour en grâce de la terre crue ? En replacement du béton, responsable d’environ 8 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, ce matériau vieux comme la civilisation humaine a été choisi par Ogic pour construire L’Orangerie. Un nom qui fait sans doute référence à la façade cuivrée et rugueuse du petit bâtiment qui trône, étincelant, au milieu des pâles immeubles alentour. Si petit soit-il, c’est la première fois qu’un bâtiment de cette taille est construit avec ce matériau aux remarquables propriétés isolantes. Des arches de 4,70 m de haut ornent le pourtour du bâtiment et lui donnent des allures de halle d’antan. © Studio Erick Saillet
© Studio Erick Saillet
Derrière les murs de briques ocres, l’utilisateur des bureaux de L’Orangerie découvre l’autre matériau de construction privilégié par Ogic. La charpente, les planchers et les noyaux de contreventements sont bâtis dans le bois des forêts rhônalpines, parachevant l’aspect naturel conféré au lieu. Au plafond, les rares ventilateurs suffisent à rafraîchir les bureaux en cas de chaleur : les caractéristiques hygrométriques de la terre crue permettent de se passer complètement de climatisation. © Studio Erick Saillet

Article issu du numéro 187 de Business Immo Global.

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