Un nouvel espace pour l’Agence spatiale européenne (ESA)
Implanté à Paris, dans le 15e arrondissement, le bâtiment qui accueille l’Agence spatiale européenne (ESA) est en pleine transformation. Sa mue a commencé en 2020 par le désamiantage total de cette construction de 1976, continue par une extension en lieu et place d’un parking, destinée à abriter trois salles de conseil qui, réunies, peuvent regrouper 450 personnes, une mise aux norme environnementales et s’achèvera fin 2022, date de la fin du chantier.
Menée par Sogelym Dixence, avec qui un contrat de promotion a été passé en 2019, Colliers, l’AMO de l’ESA, et Atelier du Pont, maître d’œuvre lauréat d’un concours international en 2018, cette réhabilitation lourde porte sur 12 000 m2 pour un coût total de 70 M€. L’objectif de ce projet est d’accueillir dans un cadre ultramoderne les 400 collaborateurs et les délégations des 30 États membres, et de garantir une sécurité maximale. Il a pour vocation également de faire connaître l’ESA avec l’Astrolab, un espace pouvant recevoir les visiteurs, et de s’inscrire ainsi dans la ville. « Avec cette ouverture au public, le bâtiment reliera l’ESA à son territoire du 15e, à celui de Paris, au territoire national », s’enthousiasme Philippe Goujon, le maire de l’arrondissement. Son esthétique est à la hauteur de ce que doit représenter l’ESA dans le XXIe siècle et dans le monde. » « Ce bâtiment représente un défi urbain, car il doit allier deux contraintes : une ouverture sur la ville et une sécurité maximale », relève Anne-Cécile Comar, cofondatrice d’Atelier du Pont.
« Ce bâtiment a vocation à refléter la haute technologie et le mystère de la matière », ajoute l’architecte. Ainsi, la salle du conseil se veut entièrement vitrée, en connexion avec le ciel. Pour ce faire, le vitrage utilisé intégrera des brise-soleils qui tamiseront la lumière tout en favorisant la vue. L’immeuble fera appel à des technologies spatiales ramenées sur terre comme, par exemple, le traitement des eaux jaunes pour créer des fertilisants, les panneaux solaires (dont l’origine est spatiale), la 5G et même la 6G… « Ce lieu moderne correspond aux besoins du futur. Nous construisons un bâtiment pour les 30 ans à venir », précise Éric Morel de Westgaver, chef du siège de l’ESA (Paris).