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Avignon : L’hôtel de Cambis aux couleurs du vin

Dans le centre historique d’Avignon, un hôtel design, signé Julie Gauthron, se dessine. L’établissement, inauguré le 1er avril 2022, grise par son décor coloré sur la thématique des couleurs du vin. L’artiste et décoratrice a conçu 41 chambres et un bar.  « C’est un refuge serein au cœur de la ville. Un écrin sobre et élégant. Nos équipes veillent à offrir un service au diapason pour partager l’émotion d’une vraie découverte », confie Deborah Volle, la directrice de l’établissement.

L’hôtel de Cambis partage la rue Joseph-Vernet avec les plus belles enseignes. Les points de vue donnent notamment sur la façade de la chapelle du collège des Jésuites, annexe de la Fondation Calvet. Lhôtel est à 50 m de l’hôtel de Caumont où visiter la collection Yvon Lambert et à 5 minutes du palais des Papes. Le grand escalier, les portes, les belles hauteurs sous plafond, les cheminées qui ornent de nombreuses chambres et les volumes hors normes témoignent d’un passé que Julie Gauthron transcrit dans le langage de la modernité.

Derrière son comptoir, la réception se fond dans le décor de l’Orsan, le bar de l’hôtel, elle cultive l’esprit confidentiel des boutique-hôtels. Sous double hauteur, l’espace bar propose un écrin raffiné. Les carreaux de ciment au sol ramènent à la culture des bistrots. L’habillage du bar en céramique rouge évoque les ocres de Provence. Le confort feutré est amplifié par le jeu des lumières qui filtrent depuis une myriade de suspensions et d’appliques.

« La couleur est un élément structurant de mon travail », décrypte Julie Gauthron. « Le sujet du vin permet d’explorer les nuances de robes, les variations du sol avec la lumière, mais aussi les transparences. La couleur c’est aussi la joie, voire la possibilité d’amener à un état proche de l’ivresse. » De jaune doré au terracotta, quatre  ambiances chromatiques différencient les 41 clés, déclinées en trois catégories (Premier Cru, Grand Cru, Millésime). Dans les chambres, les moulures sont modernes, mais évoquent un autre temps. Le lit est en majesté. À sa tête, des arcades découpées au laser dans des panneaux de chêne, évoquent l’architecture du palais des Papes. Au pied du lit, une banquette surmontée d’un coussin en gradin, accentue la rigueur de la mise en scène. Dans les salles de bains, les traditionnelles tomettes, les faïences de Salers, et les tablettes en terrazzo composent une atmosphère poudrée. L’imaginaire de la Provence est traduit de façon contemporaine, avec dans certaines chambres le luxe de grandes fenêtres. Selon leurs habitudes, les résidents de l’hôtel peuvent choisir entre une douche à l’italienne et une baignoire.

 

 

Photos : © Antoine Lippens