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En coulisse des nouveaux locaux du média Brut par Yemanja

Après avoir organisé le réaménagement des locaux de Brut en 2020, Yemanja s’est attaqué à un projet de taille en 2021 : créer les futurs bureaux du média dans une ancienne galerie commerciale. L’enjeu : tripler la surface de ses espaces de travail pour réunir toutes les équipes, dans un bâtiment unique lié à de nombreuses contraintes techniques et administratives, en seulement trois mois.   

Création de sanitaires, de cuisine, remaniement total du réseau électrique, rénovation partielle de la façade vitrée… Le lieu de 2 500 m2 devait aussi refléter les valeurs de Brut : impactant, mais sans artifice. Marie Vaillant, architecte chez Yemanja, détaille pour in interiors de quelle manière le projet s’est déroulé. 

in interiors : Quelles ont été les demandes de Brut ? 

Marie Vaillant : L’envie initiale était de faire revenir les gens au bureau pour retrouver l’énergie de la rédaction. C’est un projet RH et non pas un projet de la direction technique, ni de la direction immobilière, ni des services généraux. L’enjeu, c’était de trouver de la place pour toutes les équipes, sachant qu’il y a une forte croissance. Avant, ils avaient des bureaux qui étaient trop petits et imposaient la mise en place d’une rotation du télétravail. 

 

ii : De quelle manière avez-vous imaginé le projet ? 

MV : Il y a des choses très classiques, par exemple suffisamment d’espace pour se réunir et une qualité sur le plan acoustique. On a essayé de maximiser les espaces de réunion et de faire des salles de montage qui répondent aux normes du métier. Ensuite, on a travaillé un espace équipe, c’est ce qu’on peut appeler l’espace déjeuner, mais qui, chez la plupart de nos clients et très fortement chez Brut, est utilisé pour tout. Pour le lancement d’une vidéo phare, pour réunir toute l’équipe, pour annoncer une nouvelle importante, pour accueillir un visiteur le temps d’un petit déjeuner… C’est un lieu de passage très vivant, qui devait être le plus grand possible.  

 

ii : Comment coller à l’identité d’entreprise de Brut ? 

MV : On ne pouvait pas installer les collaborateurs dans quelque chose de trop conventionnel, de trop formel. C’est un média qui a comme valeur de traiter l’information brute et donc il n’était pas possible de créer un environnement de travail qui soit trop sophistiqué ou encore une fois trop formel. Le parti pris a été celui de jouer avec le lieu qui nous a été confié, qui était dans un état très dégradé. Nous avons donc gardé apparentes des traces du passé pour essayer de faire un lieu original, qui leur ressemble et qui soit vraiment dans leur culture.  

 

ii : Y a-t-il eu des spécificités particulières quant à l’organisation chez Brut ? 

MV : C’est assez impressionnant de regarder fonctionner les équipes. Leur emplacement, la circulation entre les collaborateurs… Ils glissent sur leur chaise à roulettes pour aller d’un bureau à un autre, pour regarder l’image du voisin, pour ensuite parler d’un sujet avec quelqu’un d’autre. De fil en aiguille, on a conceptualisé une rédaction très grande, très ouverte avec les monteurs au milieu et les journalistes autour. 

 

ii : Avoir un minimum d’impact sur l’environnement, était-ce une priorité pour vous comme pour votre client ? 

MV : Aujourd’hui tous nos clients sont quand même vigilants sur ce sujet. Pour Brut, certifié B Corp, il n’était pas possible de passer à côté du sujet de la responsabilité sociale et environnementale. L’idée était de créer un lieu accueillant et sobre énergétiquement. Le plateau nécessitait beaucoup de rénovations, donc on a bien sûr fait un travail d’aménagement qui par nature est consommateur d’énergie, mais sans surplus. Que ce soit sur le plan environnemental ou artistique, Brut est une entreprise qui va veiller à ne pas faire de l’inutile. Tout ce que nous réalisions devait avoir un sens, c’était un challenge sur le projet. En utilisant le lieu tel qu’il était, nous n’avons pas créé de faux-plafonds ou mis des sols en vinyle, par exemple.