Photo à la Une : © Grégoire Gardette

À seulement quelques mètres du MOB Hotel, inauguré à Saint-Ouen en 2017, le MOB House est le nouveau concept hôtelier imaginé par Cyril Aouizerate, Michel Reybier et Philippe Starck pour les entrepreneurs nomades. Une adresse engagée au service de l’écologie environnementale et sociale.

MOB ouvre les portes de son nouvel établissement de 100 chambres. Construit autour d’un jardin planté de 2 000 m2, il préserve les arbres, tout comme l’architecture initiale du lieu. La plupart des espaces communs et les balcons donnent sur ce patio inspirant évasion et bien-être. Le MOB House propose une brasserie bio de 200 couverts, une piscine extérieure de 20 m, une salle de sport, une salle de conversation ou encore « la table des conspirateurs », aussi appellée le « Politburo », une grande table autour de laquelle une dizaine de personnes peuvent se réunir et travailler ensemble. Sa particularité tient avant tout dans sa chambre « trois-en-un » au décor bohème, mêlant l’intime et le convivial, dans laquelle un lit, un bureau et une salle de réunion se partagent l’espace. 

Pour autant, le fil conducteur de ce projet demeure l’écologie sociale, explique Cyril Aouizerate, créateur du mouvement MOB : « Le MOB House dépeint ici une vision nouvelle du capital et de la production des richesses en considération des préoccupations environnementales dont on sait les ressources limitées. Il pose la question du capital matériel au regard du capital symbolique qu’est le temps, de la spatialité avec ses espaces mouvants au fil d’une seule et même journée, puis développe la question culturelle avec des ouvrages engagés, énervés et des conférences pointues. » Le bar en laiton doré est donc un véritable clin d’œil ironique à l’accumulation des richesses matérielles, au même titre que le tableau de Gaspard Delanoë intitulé « Ne travaillez jamais », exposé dans les salles de séminaires à la vue de tous. Du côté de la décoration, la nature s’impose. Le bâtiment et le mobilier privilégient le savoir-faire d’artisans venus de France et d’Italie ainsi que les matériaux comme la terre cuite, la paille, le bois et l’argile : « Si le travail agit en trame de fond, et au même titre que l’écologie sociale est la clé de voûte du mouvement MOB, le MOB House concrétise une nouvelle vision de l’hôtellerie, conclut Cyril Aouizerate. On y travaille, on y dort et on s’y restaure, mais on s’y permet aussi quelques détours plus poétiques ou volontairement abscons… » 

Article issu du numéro 183 de Business Immo Global.

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