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Le siège de l’agence spatiale européenne sous une bonne étoile

Dans un bâtiment inspiré par les paysages de l’espace et les hautes technologies, l’agence spatiale européenne (ESA) s’apprête à accueillir collaborateurs, délégations européennes et grand public dans un bâtiment flambant neuf, ultramoderne ouvert sur la ville… et sur le ciel. Aperçu.

Après une réhabilitation lourde initiée en 2018, le siège de l’Agence spatiale européenne (ESA) est fin prêt à accueillir ses quelque 400 collaborateurs, les représentants des 22 États membres et le public. Outre le désamiantage du bâtiment originel datant des années 1970 et implanté rue Mario-Nikis, dans le 15e arrondissement de Paris, le projet de transformation du siège de cette institution intergouvernementale visait l’optimisation de la performance environnementale et la reconfiguration des espaces. Avec une gageure : ouvrir le bâtiment sur le quartier et la ville – notamment avec l’Astrolabe, un centre de connaissance accessible au public – tout en garantissant une sécurité maximale à ses occupants.

Avec pour chef d’orchestre le promoteur Sogelym Dixence, le projet a été conçu par l’Atelier du Pont, qui s’est inspiré de la matière et des paysages de l’espace ainsi que des technologies spatiales. En façade, une grande faille percée dans le béton marque l’entrée principale en évoquant une falaise dans la roche. À l’intérieur, un escalier en spirale d’un blanc immaculé représente le deuxième élément fort de l’intervention architecturale. Au mur, des crépis rugueux évoquent les sols lunaires. À l’étage, en cœur d’îlot, une salle de conseil pouvant accueillir 450 personnes assises est entièrement vitrée, en connexion avec le ciel. Des brise-soleils filtrent la lumière tout en permettant de voir sans être vu. « Cœur politique de l’ESA, cette salle de conseil a été conçue pour faciliter les interactions », indique Jean Max Puech, directeur des services internes de l’ESA. 

Au-dessus, les espaces de travail ont été aménagés par Majorelle en concertation avec les collaborateurs. Ils offrent des bureaux ouverts ou fermés, salles de réunion de différentes tailles et une cafétéria au 5e étage ouverte sur une grande terrasse dominant la capitale. « Nous avons privilégié les zones complémentaires aux bureaux ainsi que les communications », souligne Lucy Bakly, cofondatrice et directrice artistique de Majorelle.

« Ce bâtiment a vocation à refléter la haute technologie et le mystère de la matière », complète Anne-Cécile Comar, architecte associée de l’Atelier du Pont. Ainsi, l’immeuble intègre des technologies spatiales ramenées sur Terre comme le traitement des eaux jaunes pour créer des fertilisants et alimenter en eau les WC, les panneaux solaires (dont l’origine est spatiale), la 5G et même la 6G… Technicité, aventure spatiale et mystère de la matière sont donc au rendez-vous dans ce lieu qui semble assurément renaître sous une bonne étoile. 

© ESA
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Article issu du Business Immo Global 195.

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