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Paris 10e : Electric, plusieurs lieux en un

Damien Clergerie, fondateur d’Electric Paris, redore une adresse incontournable à découvrir, après six mois de travaux et une ouverture officielle en septembre 2021. Sa particularité ? Sa verrière façon Eiffel, centrale, baigne de lumière les trois étages du bâtiment qui abritent deux bars, un salon, un restaurant, une galerie d’art et deux salles dédiées aux ateliers et à la formation, une maison pour se retrouver, se rencontrer, se cultiver…

Electric c’est… un parti pris architectural. Ce bâtiment qui date de la fin du XIXe siècle était autrefois un atelier de confection de maille. Sa structure métallique rappelle celle de la halle Saint-Quentin voisine, qui date de 1866. La rue La Fayette, créée en 1823 sur ordonnance de Louis XVIII est un axe majeur pour relier les gares de l’Est et du Nord. Très vite, le quartier est adopté par des artistes : le peintre et mosaïste Geoffroy Dauvergne s’y installe, tout comme le photographe Pierre Petit.

Damien Clergerie a choisi l’architecte Zaira de Oliveira qui a signé de nombreuses demeures de célébrités. L’architecte a pensé durabilité dans la totalité de la restructuration de ce bâtiment historique : éclairage naturel, réduction des déchets grâce au recyclage, réutilisation des matériaux existants de l’ancienne bâtisse pour conserver son identité, etc. Pour les références design, le maître des lieux mise sur un melting-pot de références : Bauhaus, miroir Louis Philippe, dessertes du café de la Paix, tables Art déco du George V, vitrine de l’hôtel Lutetia et une histoire du mobilier Thonet. Végétalisé, cet écrin lumineux et cosy accueille des artistes et se veut ouvert sur le monde, avec ses 800 m2 sur trois niveaux.

Au rez-de-chaussée, une salle de restaurant (120 couverts), centrale, profite de la lumière du jour et donne accès au bar et à un fumoir climatisé. Au 1er étage, le restaurant se prolonge autour de la verrière d’un salon et d’un second bar. L’ambition du restaurant ? Remettre au goût du jour un service moderne, une cuisine qui prône la simplicité, la convivialité et le « comme à la maison ».

Dirigée par Lavinia Góes, cette galerie d’art éclectique s’ouvre à une programmation saisonnière avec trois rendez-vous annuels. Situé au 2e étage, cet espace de 60 m2 accueillera expositions, salons, marché de créateurs autour de projets pluridisciplinaires. Amateurs et esthètes pourront découvrir des thématiques originales autour du design, de l’illustration ou de l’architecture. Pour sa première exposition, Electric a invité l’artiste Kamel Yahimi, qui va exposer plus de 50 peintures sur papier, réalisées pendant le premier confinement.

Photos : ©  Damien Clergerie et Arnaud Bughon