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Strasbourg : Leonor, un hôtel à vivre ouvert sur la ville

Trois siècles d’architecture tournés vers l’avenir. Une nouvelle destination, pour ceux qui vivent ou découvrent Strasbourg. Celle d’un hôtel quatre étoiles aménagé par l’architecte d’intérieur Jean-Philippe Nuel où le bon et le beau se conjuguent à l’hospitalité exigeante d’une possible future grande maison. Stéphanie Scharf, directrice concept & innovation chez Sogeho, explique : « Nous voulons qu’ici le luxe marche en baskets. Que chacun puisse pousser les portes et se laisser aller à la flânerie, parfois à la fête. Du matin à minuit, sur la terrasse, au bar ou au restaurant, nous avons imaginé un lieu ouvert où il fait bon être. C’est là notre essentiel : cultiver le plaisir, sans artifice, faire dialoguer les époques et les rythmes. Inviter les gens à se rencontrer autour d’un moment de qualité. La tendance est aux hôtels dits “lifestyle”, mais j’aime plus simplement parler d’un hôtel à vivre… ensemble. »

 

Dialogue entre l’extérieur et l’intérieur

L’entrée du Léonor est monumentale. Trait d’union entre la ville et l’hôtel, mais aussi entre la rue et la cour-terrasse de 500 m2, le lobby fait dialoguer l’intérieur et l’extérieur. Côté ville, il sert l’espace urbain par un local à vélos, côté cour, les arches vitrées sur 4 m de hauteur encadrent une perspective clôturée par la seconde façade classée du XVIIIe siècle. Le revêtement du sol souligne cette continuité. Composé par les anciens pavés ou galets de la cour, spécialement retaillés pour leur nouvelle affectation, il unifie les espaces. L’hôtel Léonor tourne autour de sa vaste cour intérieure. Un espace végétalisé qui évolue au fil des saisons.

 

The place to work

Le Léonor développe une approche quatre étoiles du séminaire, tant au niveau des espaces que des services. Sur l’aile droite de l’hôtel, quatre salles sont dédiées aux privatisations. Équipées d’un matériel de pointe, elles sont décorées dans l’esprit cosy d’un salon. Trois d’entre elles, en enfilade, peuvent être réunies en une seule et même salle pour recevoir 90 invités.

 

Un lieu de vie

Au centre du projet Léonor, il y a la volonté de convertir un espace patrimonial en lieu de vie. Dès le lobby, l’esquisse d’un salon guide vers l’aile gauche du bâtiment et la découverte d’un immense bar au comptoir taillé dans une pièce de bois de 8 m. À sa suite, l’œil devine une enfilade d’espaces ouverts sur la cour. Entre salon et brasserie, une première salle décline les manières de s’asseoir et de s’approprier l’endroit, seul, à deux ou en tribu. Côté déco, l’éclectisme domine. Le poêle Kachelofe tient lieu de repère. Les tapis persans invitent au voyage. Jaune, sienne, cognac, le nuancier réchauffe. Les velours et le cuir enveloppent. Dans une seconde salle, l’apparition de moulures dessine un cadre plus classique au service d’une cuisine d’auteur.

Côté nuit, les 116 chambres et suites puisent dans les couleurs de Strasbourg une chaleur réconfortante. Certaines profitent d’une grande hauteur sous plafond, d’autres du charme d’un toit mansardé, plus loin les volumes se font plus enveloppants. Les salles de bains sont séparées des chambres par des cloisons coulissantes qui peuvent s’ouvrir pour unifier les volumes et renforcer le sentiment d’espace.

 

Photos : © Nicolas Matheus