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Une fondation « ultra-polyvalente » pour Pernod Ricard

Photo à la Une : © NeM / Niney et Marca Architectes. Image : Michaël Kaplan

Rejoignant le nouveau siège mondial du groupe jouxtant la gare Saint-Lazare, la Fondation d’entreprise Pernod Ricard, prête à ouvrir, s’inscrit au rez-de-chaussée de l’immeuble dénommé « The Island » récemment livré (voir in interiors #12) par l’agence d’architecture Ferrier Marchetti Studio. Aménagés par les architectes Lucie Niney et Thibault Marca de l’agence NeM, les nouveaux espaces « ultra-polyvalents » de cette fondation sont dédiés à bien des formes d’expositions ou de performances, tout en se revendiquant comme un lieu de vie et de rencontres.

Dans chacun de leur projet, Lucie Niney et Thibault Marca (qui attendent aussi l’ouverture au public de la Bourse de Commerce – Pinault Collection dont ils viennent de livrer les aménagements) inscrivent « un travail collaboratif dans un patrimoine vivant ». Pour la Fondation Pernod Ricard, l’enjeu à relever était la création d’un lieu unitaire, dont l’identité claire s’insère dans le socle de l’immeuble existant. « Nous avons conçu un bâtiment-outil qui soit capable d’évoluer et de proposer des scénarios complexes sans beaucoup de matériels, selon les expositions et les artistes », expliquent les architectes.

Profitant d’une immense vitrine sur un parvis extérieur, en retrait de l’agitation du quartier, la Fondation Pernod Ricard réunit sur plus de 900 m² un hall polyvalent avec le café-librairie « Mirette » et son restaurant, l’espace d’expositions de 300 m² et une coursive modulable menant à l’auditorium de plus de 110 places.

Accentuant la trame du bâtiment, l’agence NeM a créé en plafond des espaces d’expositions, un système d’éclairage par rubans Leds réglables en intensité, et des cimaises modulables. Cette architecture plus que minimale laisse la place aux interventions artistiques des évènements à venir, mais aussi à des œuvres semi-pérennes comme la fresque colorée de Mathieu Mercier en fronton du café-librairie-bibliothèque. Dans une logique de « porosité », cet espace caméléon qui accueille les visiteurs donne toute son identité à cette nouvelle fondation qui se veut « la caisse de résonance des débats à l’œuvre dans le champ artistique. À mi-chemin entre la bibliothèque (avec des espaces de consultation en libre accès) et la librairie, cet espace “ultra-polyvalent” sera un point de rendez-vous pour les étudiants, chercheurs et amateurs de création contemporaine du monde entier », précise la directrice Colette Barbier, tout en rappelant le rôle de la fondation dans le domaine de la jeune création et de l’art contemporain. Depuis 1998, plus de 1 000 artistes ont été invités au cours d’environ 150 expositions, aujourd’hui l’aventure se poursuit donc à Saint-Lazare, dans un nouveau cadre.


Article issu du n°14 d’in interiors. Pour le découvrir dans son intégralité, cliquez ici.