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Vimar : un pôle logistique pas comme les autres

Conçu par Atelier(s) Alfonso Femia, le pôle logistique et de production de la société Vimar se déploie harmonieusement sur le site de Marostica, en Italie. Un projet architectural affirmé malgré un budget contraint. Une gageure pour cette typologie d’actifs. Décryptage.

À Marostica, non loin de Vicence, au nord-est de l’Italie, le pôle logistique et de production de la société Vimar, fabricant italien d’équipements électriques destinés aux environnements résidentiels et tertiaires, se déploie harmonieusement sur d’anciennes terres agricoles. Ce bâtiment, qui totalise environ 44 000 m2 de surface utile, a été conçu par Atelier(s) Alfonso Femia de manière à regrouper sur un même site plusieurs entrepôts et bureaux dans un geste architectural respectueux. 

Les grandes lignes du projet se résument en une « boîte » décomposée pour former trois volumes qui abritent successivement un entrepôt de produits finis, un entrepôt de produits semi-finis et une zone de production, auxquels sont greffés un pôle technologique ainsi que des bureaux et services au deuxième niveau. Ce dernier intègre de vastes patios traités comme des jardins suspendus tout en assurant l’éclairage et la ventilation de l’étage inférieur. La composition des différents volumes accorde un soin particulier aux vues dégagées vers le château de Marostica. « Avec ce projet, nous avons souhaité ouvrir des perspectives urbaines. Nous avons créé des séquences intérieures qui forment des géométries ouvrant sur le paysage alentour », appuie l’architecte Alfonso Femia. 

Afin d’inscrire le bâtiment entre l’horizontalité des terres agricoles environnantes et la sinuosité des collines avoisinantes, une importance particulière a été donnée à la frontalité. Les façades présentent des parties en positif et d’autres en négatif, alternent béton et panneaux vitrés de manière à « mettre en scène la matière », dixit l’architecte. Les panneaux de béton qui présentent une variété de trois dessins réfléchissent la lumière et dialoguent avec le château au fond du paysage. La transparence se prolonge à l’intérieur avec des espaces fluides et continus reliés par un grand atrium de double hauteur.

L’architecte a proposé une architecture sobre et contextuelle pour un bâtiment logistique et ce, à moindre coût (27 M€). « Nous avons assumé cette contrainte du prix, mais le défi était de démontrer qu’avec un tel budget, nous pouvions faire émerger des sujets urbains, architecturaux, paysagers et de matière », confie-t-il. 

© Stefano Anzini
© Stefano Anzini

Interview issue du Business Immo Global 189.

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