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« L’immeuble de demain sera “healthy” pour les hommes et la planète »

Image à la Une : David Habrias, Groupe Kardham © Kardham/Photo : Julien Philippy

Créer des villes et des bâtiments vertueux pour la santé des hommes et l’environnement est un enjeu majeur de l’immobilier. Un sujet complexe, relevant aussi bien de la technique que de l’humain, dont le spécialiste de l’architecture Kardham s’est emparé pour faire évoluer le marché.

Imaginer le bâtiment de demain. C’est la réflexion interdisciplinaire que mène l’équipe Recherche et Développement du Groupe Kardham, expert de la conduite de projets immobiliers complexes, dont la volonté est d’apporter des solutions concrètes pour répondre efficacement aux enjeux écologiques et sanitaires du secteur. Le bureau d’études environnementales du groupe creuse les aspects techniques de l’impact des modes constructifs. En effet, alors que la crise sanitaire met en exergue les problématiques de santé, la conception d’un immobilier frugal, sans impact sur l’homme comme sur la planète, s’impose comme un axe de développement majeur de l’acte de bâtir. En faisant converger des pratiques vertueuses, Kardham veut contribuer à créer des immeubles « healthy » et ergonomiques, intégrés dans la ville et respectueux de leur environnement.

Préserver la santé des usagers

Dans un contexte pandémique, le tertiaire est particulièrement concerné par la préservation de la santé de ses usagers, mais également leur bien-être au bureau. « Nombreux sont les salariés qui hésitent à revenir sur leur lieu de travail parce qu’ils ont peur pour leur santé. Dans le même temps, d’autres souffrent du télétravail et souhaitent pouvoir réintégrer leurs locaux. Pour cette raison, les chantiers menés sur la qualité et le traitement de l’air, notamment les systèmes de climatisation et ventilation, l’utilisation de matériaux virucides ou encore, une meilleure gestion des flux et comptage des utilisateurs d’un bâtiment, sont primordiaux pour assurer la sécurité des occupants et améliorer la qualité de vie perçue au travail », explique David Habrias, directeur général associé en charge de l’Architecture chez Kardham. Autre pratique émergente : la biophilie et l’intégration du végétal dans le bâti qui se traduisent par un travail spécifique sur les extérieurs, tels que les balcons, les terrasses, les toitures végétalisées (cinquièmes façades), mais également à l’intérieur des bureaux. « Ces tendances fusionnent dans un besoin général de ré-enchanter la ville », souligne David Habrias.

Vers un bâtiment frugal

Le bâtiment « healhty » fait ainsi converger les intérêts humains et environnementaux. L’utilisation de matériaux de construction à faible émissivité remplit la double fonction de ne nuire ni à ses occupants ni à l’environnement, à condition de considérer la question de façon globale, notamment en privilégiant les filières locales pour limiter l’impact carbone. « Penser une architecture frugale implique de peser le risque et le bénéfice, car il y a forcément des tensions entre l’amélioration du confort des occupants et les préoccupations écologiques. C’est notre rôle d’arbitrer entre différentes considérations parfois contradictoires et d’appliquer une grille d’analyse fine et ajustée à chaque problématique de lieux, d’espace et de destination des bâtiments », ajoute David Habrias. Le réemploi des matériaux devient également un critère essentiel de l’immobilier vert, entraînant, dans son sillage, une véritable revalorisation des bâtiments en fin de vie, considérés comme des mines de matériaux pour de futurs chantiers. Une logique de recyclage systématique qui va bouleverser les modes constructifs tout comme la chaîne de valeurs de la filière.

Le potentiel du digital

Ces révolutions architecturales reposent sur une accélération de la digitalisation des bâtiments. Avec le télétravail massif préconisé dans le tertiaire, contre seulement 7 % avant la pandémie, les solutions de « flex-office » se sont largement démocratisées ces dix derniers mois. Les outils digitaux facilitent la mise en place d’un parcours sécurisé et « sans contact », au sein des immeubles de bureaux. L’automatisation d’un certain nombre de fonctions (ascenseur, ouverture des portes, accueil des visiteurs, etc.) et le pilotage des données d’un immeuble permettent aux gestionnaires de mieux organiser les espaces collectifs et d’anticiper leur occupation. « Les capacités du “bâtiment augmenté” sont de formidables leviers de performances et ouvrent un champ des possibles extraordinaire tout en tenant compte du comportement des utilisateurs », note David Habrias. La cellule Kardham Digital, première entreprise de services numériques en France dédiée aux parcours de l’humain dans le bâtiment, explore ces pistes d’avenir pour construire, dès aujourd’hui, l’immobilier du futur.


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