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Exposition : « Philippe Starck. Paris est pataphysique »

« Paris est pas ta physique », annonce d’emblée l’exposition imaginée par Philippe Starck pour le musée Carnavalet, qui présente un tout autre Paris. Le designer, à travers le filtre de la pataphysique – « la science des solutions imaginaires », comme la définissait Alfred Jarry –, embarque le visiteur dans un voyage oscillant entre réel et imaginaire, physique et sensible, révélant le vrai mystère de Paris. « La beauté et la poésie de Paris s’expriment à l’ombre, dans ces entre-deux qui n’ont pas été dessinés et dont une partie se révèle », explique Philippe Starck. Douze « tableaux » tels que sa statue de cire du musée Grévin animée de sa voix en off, du vent à travers la tour Eiffel (« la grande osseuse ») qu’il fait ressentir, l’effet hypnotique révélé du canal Saint-Martin, la Seine « redressée » par Jack Vanarsky, un autre pataphysicien, les Bains-Douches bains de sueur, la chambre effrayante de Danielle Mitterrand au palais de l’Élysée, l’horloge du café Costes qui ne marque pas toutes les heures, un Photomaton qui sort un autre visage… L’exposition se joue des lieux emblématiques de la capitale en les distordant sous l’effet de la fiction, ce qui lui permet d’échapper à un discours historique et l’extraire, par là, de cette image de ville-musée.

 

« Philippe Starck. Paris est pataphysique » 

Musée Carnavalet, Paris 3e 

Jusqu’au 27 août 2023 

 

 Photo : © Gautier Deblonde, Paris Musées, musée Carnavalet-Histoire de Paris