Le Théâtre-Sénart, scène nationale à Lieusaint, propose une programmation variée pour tous les publics (théâtre, danse, arts de la piste, musique…). – © Théâtre-Sénart

Développé dans les années 1970, Sénart intègre une offre culturelle variée à travers de nombreux équipements disséminés sur son territoire et implantés à partir d’une utopie : la ville nouvelle. Avec une question à la clé : comment donner une identité à la ville et la rendre attractive ? Éléments de réponse… 

En 1973, la ville nouvelle de Sénart a vu le jour sous l’impulsion de Paul Delouvrier, délégué au district de Paris, avec pour utopie fondatrice de bâtir une ville à la campagne. Durant la première décennie, des quartiers entiers s’y sont développés, à l’opposé des grands ensembles. Ainsi, des greffes successives autour des villages existants ont permis de construire ces quartiers (hormis à Savigny-le-Temple, dont la conception entière était partie de terrains vierges de tout bâtiment). Des maisons individuelles se sont développées autour des bois, agrémentées d’espaces verts et dotées d’équipements publics au centre, avec pour objectif de faire ville. 

La culture y a tenu dès le départ une place importante dans son développement, avec l’émergence de conservatoires de musique et de médiathèques. « Des expériences intéressantes ont vu le jour comme le théâtre à domicile proposé par la scène nationale de la Coupole à l’initiative d’Alain Grasset et Georges Buisson en 1989 », souligne François Tirot, ancien directeur général adjoint de l’EPA Sénart et directeur de l’urbanisme et du Paysage à l’EPA Sénart de 1995 à 2020. En remplacement de la Coupole, une scène nationale a été implantée dans le Carré Sénart, qui occupe toujours une place importante sur le territoire.

« Dans un territoire “périmétropolitain” quelque peu chaotique, il est important de créer du lien. La culture peut jouer ce rôle et elle l’a bien joué jusqu’à maintenant sur le territoire de Sénart », soutient François Tirot. Il travaille actuellement pour le président de l’agglomération à un projet de création d’art urbain, partant d’un constat simple :
« Il n’y a pas de présence d’art urbain comme il y en a dans d’autres villes nouvelles telles que Marne-la-Vallée avec Piotr Kowalski ou Cergy-Pontoise avec Dani Karavan.  » Selon François Tirot, la culture, en permettant de cultiver une différence, participe à l’image de la ville. Et plus les offres culturelles sont vastes, plus il y a de chances de rendre le territoire attractif… Avec un bémol : « Ce qui intéresse les Parisiens ne correspondra pas forcément à la demande locale… » 

Article issu du Business Immo Global 190.

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