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La 12e Biennale internationale design Saint-Étienne placée sous le signe de l’essentiel

Quatre mois consécutifs, une première dans l’histoire de la Biennale internationale du design de Saint-Étienne. En effet, si généralement elle se tenait à la fin de l’hiver, cette année, elle aura lieu du 6 avril au 31 juillet. En ce qui concerne la thématique, la « bifurcation » comme moyen d’adaptation aux changements violents de notre société est au rendez-vous. 

Réchauffement climatique, crises sanitaire, économique et sociale se cumulent et modifient nos habitudes. Bifurquer apparaît alors comme une façon de changer de destination, d’expérimenter de nouveaux modes de vie plus responsables écologiquement et socialement. L’enjeu de « Bifurcations, choisir l’essentiel » est de montrer que d’autres voies sont possibles. 

Sept expositions autour du changement

« Avec sept expositions et plus de 150 événements, la biennale invite à une réflexion collective sur la capacité du design à accompagner les bifurcations. Outil critique et prospectif, méthode inventive, phénomène culturel, le design est en débat à Saint-Étienne », affirme Olivier Peyricot, directeur scientifique de la Biennale internationale design Saint-Étienne. 

Les expositions explorent les bifurcations dans des domaines du quotidien. Cette année, les écoles sont particulièrement mises en avant avec la participation de près de 150 étudiants de l’École supérieure d’art et design de Saint-Étienne aussi bien au sein de l’organisation de l’événement que dans les projets. 

Une des expositions, « Maison soustraire », explore les objets du quotidien autour de la question « Pourquoi il y a t-il quelque chose plutôt que moins ? ». Mathilde Pellé, designer et chercheuse, s’est fixé comme but de réduire chaque objet des deux-tiers dans un appartement afin de leur trouver des nouveaux usages et de montrer que le moins est une direction sous-valorisée avec un potentiel sous-exploité dans ce monde en pleine transition climatique. 

 

© Mathilde Pellé

 

On découvre également une nouvelle manière de redonner vie à des anciens vêtements avec « Dépliages », l’exposition consacrée aux objets industriels. Jean Paul Gaultier a imaginé des tenues originales et upcyclées quand d’autres se sont penchés sur le recyclage de baskets. 

 

© La Fameuse, Justin Chiron

 

Enfin, thème récurrent de cette édition : l’Afrique ! En effet, cette année, la biennale se concentre aussi sur l’Afrique contemporaine avec l’exposition « Singuliers plurielles ». Les visiteurs découvrent de nouvelles pratiques de design déployées dans des territoires urbains et ruraux d’Afrique, un continent au cœur des enjeux écologiques et source d’inspiration. 

 

Des aménagements aux aires de festivals 

La biennale se veut vivante, de jour comme de nuit. Elle se veut être un lieu d’échange dans lequel on aime venir et revenir. De ce fait, des concerts et spectacles seront proposés. Les visiteurs pourront également profiter d’ateliers culinaires. L’espace sera accessible aux petits comme aux grands gratuitement. Un skatepark d’intérieur sera également installé afin d’attirer les plus jeunes, acteurs majeurs de ces bifurcations. 

Les expositions auront lieu dans l’ensemble de la métropole de Saint-Étienne, mais aussi dans plusieurs autres villes d’Auvergne-Rhône-Alpes, comme Clermont-Ferrand et Annecy.

 

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Photo à la une : © Saguez & Partners