Photos : © RentingART

La ville a besoin de poésie et d’esthétique. L’art urbain cherche à y remédier avec pour terrain de jeu – pour certains – la lisière de la ville. Focus sur C.A.P.S, un festival d’art urbain qui investit la frontière de Paris. 

Parfois délaissées, les frontières de Paris constituent de véritables terrains de jeu pour les artistes urbains. Le constat s’impose au vu des nombreuses initiatives repérées ça et là, comme dans le 13e arrondissement de la capitale, avec la fresque gigantesque du street artiste 1010 en 2015, ou l’initiative d’Icade qui, en 2021, a invité des artistes à investir un mur de soutènement de voies SNCF au pont de Flandres, dans le 19e arrondissement. Ou plus récemment, l’été dernier, dans le cadre du festival d’art urbain C.A.P.S à Clichy, coorganisé par l’association Co42 et l’agence RentingART, auquel Business Immo a apporté son soutien. Onze artistes de la scène urbaine et contemporaine française et internationale ont réalisé à cette occasion 500 m2 de fresques à l’entrée de la ville de Clichy, et notamment au-dessous du Périphérique.

« Ce festival a été créé avec la volonté d’intervenir en périphérie de la ville. Avec le Grand Paris, c’est une manière de réunir les communes périphériques et de les inclure dans la capitale », explique Éric Levy, fondateur de RentingART. Les artistes sont intervenus sur neuf piliers du Périphérique autour du thème des « illusions urbaines ». Ils ont trouvé le lieu inspirant parce qu’il était brut, abandonné et, même si leurs conditions de travail se sont révélées difficiles à cause de la pollution sonore et de l’air, ils ont été récompensés par la visibilité de leurs œuvres en raison de nombreux passages, que ce soit les automobilistes, les passants, les riverains, les employés de bureau… « Gratuit, cet art est disponible 24 heures sur 24 et s’adresse à tous », poursuit Jade Tarrusson, directrice France de RentingArt. 

Pour RentingART, l’art représente un vecteur qui permet de relier les gens, les faire passer d’un univers à un autre, qu’il soit physique ou symbolique. « Nous voulons que l’expérience de passer le Périphérique devienne positive », conclut Éric Lévy, qui met désormais le cap sur d’autres lieux autour du Périphérique. À suivre… 

Article issu du Business Immo Global 191.

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