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« Notre ADN est d’être aux prises avec notre société »

Jade Tarrusson et Éric Lévy. – © rentingART

Depuis près de 20 ans, rentingART développe son expertise dans l’art en s’adressant au monde tertiaire avec des expositions d’œuvres contemporaines. Aujourd’hui, l’agence déroule son savoir-faire pour accompagner les bouleversements liés à la pandémie au sein de l’entreprise et élargit son horizon à d’autres sphères. Explications d’Éric Lévy, fondateur de rentingART, et Jade Tarrusson, directrice France.

Business Immo Global : Quelle place peut tenir l’art aujourd’hui, dans un monde fortement impacté par la pandémie et le télétravail ?

Jade Tarrusson : L’art représente l’un des ingrédients utilisés par les foncières et les utilisateurs pour rendre de nouveau attractifs les lieux de travail. Il peut avoir la fonction de les rendre cohérents, renforcer le sentiment d’appartenance et le projet d’entreprise. RentingART propose des expositions physiques ou digitales d’œuvres et organise des événements autour de celles-ci tels que des conférences, des visites guidées, des interviews d’artistes en vidéo… Nous mettons aussi en place des Team Buildings, des activités artistiques en mode collaboratif à destination des salariés telles que des œuvres collectives réalisées avec un artiste, du street art, du green art

BIG : Quelle forme peut prendre ce rôle fédérateur de l’art ?

JT : En novembre dernier, nous avons par exemple organisé avec Boursorama un Team Building « street art » pour renforcer la cohésion des équipes. À la suite des confinements, 70 % des collaborateurs sont passés à 90 % en télétravail, ce qui correspond à deux jours de présentiel par mois. Notre événement a été l’occasion pour eux de se retrouver afin de repeindre, encadrés par des artistes, le 1er étage du parking souterrain de l’immeuble qui abrite leur entreprise. 

Éric Lévy : Ce Team Building a été l’occasion de faire faire aux collaborateurs une fresque pérenne, de s’évader avec du graffiti du monde du télétravail. Il a aussi permis d’interroger l’usage des parkings qui se vident peu à peu des voitures. Cette œuvre collective vient donner vie à un lieu, formidable support de réflexion autour de l’art. Vecteur d’émotion fort, il se révèle être un outil efficace de communication interne à destination des collaborateurs et de leur bien-être. 

BIG : Quelles sont les autres facettes de rentingART ?

JT : Les confinements successifs nous ont amenés à réfléchir à notre activité et à des orientations nouvelles. S’ouvrir au grand public nous a semblé s’inscrire dans la continuité de nos actions. Avec la Ville de Clichy, où se trouvent nos locaux, nous avons organisé une exposition avec le street-artiste Sunset dans le centre d’art à la réouverture des lieux culturels, mi-mai 2021. Dans la foulée, en juillet, nous avons, toujours avec la Ville, organisé la première édition du C.A.P.S festival et invité cinq artistes à intervenir sur un terrain de sport avec pour thématique un hommage à l’artiste américain Sol LeWitt. Nous avons alors créé l’association CO42 pour porter ces projets qui s’adressent au grand public. 

ÉL : Le festival sera réédité en juillet prochain. Avec le maire de Clichy, nous voulons inscrire la ville dans une communauté artistique. En même temps, nous allons organiser un « summit » autour de la NFT (non fongible token) et de l’art numérique. Notre ADN est d’être aux prises avec notre société. 

Fresque collaborative réalisée par les artistes Jo Di Bona, Sunset, Tim Zdey, Poter et CharlÉlie Couture sur le terrain de sport de la rue du 19-Mars-1962, à Clichy, dans le cadre du C.A.P.S festival 2021. - © rentingART

Article issu du numéro 183 de Business Immo Global.

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