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Starck et les années 1980

Tout le monde connaît Philippe Starck ! Lui qui a tout fait : des pâtes, des brosses à dents, des palaces, des avions, du riz, des yachts, du parfum, des maisons préfabriquées, des biberons, des motos ou même des fusées…
Désormais devenu designer superstar, mondialement connu et reconnu, il est partout. Il n’y a pas un pays dans lequel il ne soit pas présent, pas une grande ville qui ne compte pas un hôtel ou un restaurant au décor signé Starck et pas un objet qu’il n’ait repensé.

Lorsque l’on s’intéresse au mobilier de Philippe Starck des années 1980, on est souvent intrigués par les noms que portent les meubles et objets. Mickville, Stanton Mick, Wendy Wright, Titos Apostos, etc.
Si l’on recherche sur Google certains d’entre eux, les résultats se révèlent encore plus énigmatiques. Pepper Young : héroïne d’une émission de radio américaine des années 1930, Karl von Vogelsang : polémiste autrichien du XIXe siècle, Raymond Keith « Ray » Hollis : un politicien australien né en 1940. Il semble difficile d’y trouver une logique et le mystère demeure entier. En approfondissant les recherches, l’énigme se résout : les noms des créations de Starck sont tirés du roman de science-fiction Ubik de Philip K. Dick. « Mes meubles portent souvent des noms curieux… Ils sont tirés d’Ubik, un roman de Philippe K. Dick qui me fascine par sa très réelle intuition de la modernité. J’avais dit, et je crois que je vais m’en dédire, que j’arrêterai de créer des meubles quand j’aurais épuisé les noms contenus dans ce livre. Il n’en reste plus qu’un… », précise le créateur dans l’ouvrage Starck Mobilier 1970-1087.

C’est à travers le prisme d’Ubik et une sélection de pièces dont les noms sont issus du roman éponyme, que cette exposition met en lumière le mobilier de Philippe Starck des années 1980.

 

Exposition présentée à la galerie Ketabi Bourdet, 22 passage Dauphine (Paris 6e) jusqu’au 18 février 2023.

 

Photo : © Studio Shapiro