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Près de 70 % des salariés favorables au partage de leurs bureaux avec d’autres entreprises (OpinionWay/Take a Desk)

Travail hybride, épanouissement des salariés, intelligence technologique, occupation dynamique… Face aux enjeux de l’immobilier d’entreprise pour l’année à venir récemment compilés par le cabinet JLL, Take a Desk se considère comme une solution de choix. Loin de toute pétition de principe, la jeune pousse en veut pour preuve un sondage commandé à l’institut OpinionWay au mois de janvier. L’enquête d’opinion révèle qu’un salarié sur deux évalue à 25 % au moins la vacance à l’intérieur de ses bureaux. Un sur trois juge même qu’au moins 50 % de ses bureaux sont vides.

Le constat largement partagé de bureaux clairsemés fait les affaires de Take a Desk. Son business model consiste à combler les postes inoccupés dans une entreprise en y installant des salariés d’autres entreprises, désireux par exemple de réduire leur temps de trajet. Une plate-forme de sous-location d’espaces de travail, en quelque sorte, qui distingue Take a Desk des autres opérateurs de coworking. « En sous-louant leurs postes de travail inoccupés, les entreprises rentabilisent leurs bureaux. Un moyen également pour les petites structures de trouver des solutions adaptées à leurs besoins et accessibles », résume Théo Olivier, à l’initiative du concept.

Une solution gagnante pour l’ensemble des parties d’après le fondateur de Take a Desk, qui avance là encore les chiffres du sondage OpinionWay. Le partage de bureaux permet de rencontrer de nouvelles personnes pour 86 % des salariés interrogés, voire de favoriser les échanges et le partage de compétences pour 79 % d’entre eux. D’un point de vue économique, plus de huit sondés sur dix estiment que le partage de bureaux au sein de leur entreprise constituerait une source de revenus supplémentaire. Globalement, 68 % du panel de 1 066 employés de bureau se déclarent « plutôt favorables » à l’idée de partager son bureau avec des personnes travaillant dans le même secteur d’activité ; la donnée tombe à 63 % pour des personnes travaillant dans d’autres secteurs. Théo Olivier se réjouit d’une telle « ouverture d’esprit » de la part des salariés. « Aucune autre étude n’avait constaté qu’ils sont à ce point prêts à accueillir des collaborateurs d’autres entreprises dans leurs bureaux », applaudit le patron de la start-up.

L’enquête d’opinion relayée par Take a Desk n’élude pas les réticences des sondés. Une majorité des salariés interrogés doute de leur capacité à travailler à côté d’inconnus (58 %) ou à s’entendre avec de nouvelles personnes (56 %), jusqu’à craindre que l’ambiance globale de l’entreprise en soit entachée (59 %). Des doutes non négligeables que Théo Olivier explique par le « changement d’habitude, d’organisation ou de sécurité et de confidentialité ». La start-up, déjà âgée de cinq ans, se rassure avec ses résultats : 1,3 M€ levés en 2021, un chiffre d’affaires multiplié par six en trois ans, 1 600 postes accessibles sur la plate-forme et plus de 100 clients à travers la France.

 

Photo : © Take a Desk