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Les Ateliers des Capucins, révélateurs de la métropole de Brest

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Photo à la Une : © Benjamin Deroche

« La plus grande place publique couverte d’Europe » a été inaugurée en 2017 en lieu et place de l’ancienne usine navale de l’Arsenal de Brest, et continue son évolution. Aujourd’hui, les habitants ont complètement adopté ce centre culturel et commercial construit sous l’impulsion de la mairie. Jusqu’à en faire le cœur battant de la métropole brestoise.

On peut y venir par la route, par le rail, et même par les airs. Le quidam embarque dans une des deux cabines du téléphérique urbain – Charlotte ou Lewin c’est selon –, survole la Penfeld, fleuve côtier qui file à gros torrents vers l’Atlantique, avant d’arriver aux Ateliers des Capucins. L’antre culturel de Brest. Tiers-lieu aux dimensions colossales – « 35 000 m2 exactement », vantent les Brestois –, dont 9 700 m2 d’une médiathèque flambant neuve, un restaurant de 1 300 m2, un incubateur de start-up, des concept stores en veux-tu en voilà, un espace de coworking, un mur d’escalade… Et même bientôt un cinéma. D’un mot, « la plus grande place publique couverte d’Europe ». Un titre que l’on comprend en foulant la vaste dalle de béton ciré où se croisent les moutards à trottinette scrupuleusement suivis par la meute des parents et grands-parents. Quelques années plus tôt, une fourmilière d’ouvriers navals construisait ici à bas bruit le fleuron de la rade de Brest ; tandis que quelques siècles plus tôt, les Frères mineurs capucins y priaient Dieu jour et nuit en ermites inféodés à la règle de Saint-François. « C’était un pari un peu fou d’ouvrir ce lieu et de pouvoir y faire des choses en y amenant les gens et en l’animant », se dit rétrospectivement Alain Lelièvre, directeur de la SPL des Ateliers des Capucins. Relever ce défi valait le coup : selon lui, « c’était le lieu qui manquait à Brest pour que la ville se révèle en tant que métropole ».

Aux Capucins, plus de trois siècles d’histoire ont poli la pierre des bâtiments ; hors de question pour les urbanistes et architectes de ne pas conserver ce patrimoine exceptionnel. Les nefs de pierre ont ainsi été préservées et les grandes menuiseries en aciers reconstruites quasiment à l’identique. Les murs extérieurs et les principales charpentes métalliques ont été complètement rénovés - © Régis Lelièvre - Studio Watt
À 70 m au-dessus du niveau de l’Atlantique voisin, les cabines vitrées du téléphérique urbain offrent aux passagers un point de vue privilégié sur l’estuaire de la Penfeld, les pincées de tuiles comme dirait l’autre, le pont de Recouvrance, et au loin, la Rade de Brest et son étau de presqu’îles - © Régis Lelièvre
© Oc‚anopolis-G.Bescond-K.Qu‚m‚r‚
© Oc‚anopolis-T.Joyeux

Dans quelle proportion les océans recouvrent-ils la surface de la Terre ? 70,8 %, pour être tout à fait exact. Ce chiffre, qui donne la mesure de leur importance, a inspiré le nom d’un centre de culture scientifique et technique dédié aux océans, construit au nord du nouveau quartier des Capucins : le 70.8. L’espace de 1 400 m2 a été conçu pour que les visiteurs aient le sentiment de vivre une aventure à bord d’un navire océanographique. De la salle des machines au pont, petits et grands sont plongés dans des expériences immersives et interactives, mêlant le savoir au jeu.  

Tout bonnement la plus grande salle d’escalade de Bretagne. L’espace Clim Up Brest totalise 1 500 m2 de surface de grimpe et 17 m de hauteur de mur pour différentes pratiques : escalade de bloc, de vitesse, de difficulté et un espace de funclimbing. Un lieu qui témoigne de la grande mixité du programme. - © Climb Up

Article issu du numéro 184 de Business Immo Global.

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