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Philippe Cognée sous les feux de la Galerie Templon

Avec sa quinzaine de Paysages insomniaques, Philippe Cognée combine son amour de la peinture figurative, sa longue histoire et son potentiel plastique infini, avec le regard acéré d’un homme contemporain, confronté à une époque plus désenchantée que jamais.

Pendant longtemps, Philippe Cognée s’est emparé de sujets associés à la banalité et la laideur de notre civilisation – supermarchés, autoroutes, architectures impersonnelles – qu’il sublime grâce à une peinture originale à base de cire fondue et écrasée jusqu’au flou. Ses toiles proposent une déconstruction du regard contemporain. Elles explorent les notions de « reconnaissable », de mémoire et d’oubli, dans une interrogation existentielle sur « l’épuisement de l’image ».

Aujourd’hui, ce sont des paysages champêtres que Philippe Cognée déroule sur les murs de la galerie Templon. Si les champs de coquelicots ou de tournesols évoquent irrésistiblement le plein air tant chéri des impressionnistes, de Monet à Van Gogh, c’est une réalité autrement plus étouffante que ce panorama dessine.

 

Galerie Templon, 30 rue Beaubourg, Paris 3e, jusqu’au 29 octobre.

 

Philippe Cognée, Champ de tournesols, 2022. Peinture à la cire sur toile, 140 × 190 cm.
Photos : © Courtesy Templon, Paris–Brussels–New York