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La Sucrière ou la « boîte des possibles »

Image à la Une : Bénéficiant du charme des bords de Saône, la Sucrière offre la possibilité de privatiser les berges. © Nicolas Robin

Au sein du quartier de Lyon Confluence, le long de la Saône, la Sucrière déploie une programmation culturelle et événementielle dans une ancienne friche industrielle datant des années 1930 et réhabilitée en 2011. Retour sur un lieu emblématique lyonnais qui a su rencontrer son public.

Le bâtiment qui abrite la Sucrière est un ancien entrepôt construit dans les années 1930 sur les docks industriels de Lyon Confluence afin de stocker du sucre provenant des Antilles. En friche à la fin des années 1990, le lieu a accueilli des événements tels que la Biennale d’art contemporain et les Nuits sonores (un festival de musique électronique) avant d’être réhabilité par William Vassal (Z Architecture) en 2011. Totalisant 5 500 m2 et géré depuis 2012 par GL events, il consacre 3 800 m2 de sa surface à l’événementiel et 1 700 m2 aux expositions. « Avec ce projet de réhabilitation, l’idée a été de maintenir une activité culturelle du lieu en continuité avec les événements qui s’y sont déroulés », indique Claire Couriol, responsable des projets culturels de la Sucrière. 

Aujourd’hui entièrement rénovée, tout en conservant son cachet industriel avec ses silos à sucre, la Sucrière s’inspire du tissu urbain mixte de Lyon Confluence où se côtoient bureaux, commerces, restaurants, bars et galeries d’art, pour proposer une mixité de fonctions au sein d’espaces polyvalents dédiés aux expositions, concerts, spectacles, musée, et un rooftop de 800 personnes en toiture. « La Sucrière abrite tous types d’événements corporate, complète Isaure Rodet, sa directrice. Le bâtiment consiste en une boîte vide où toutes sortes de programmations sont envisageables : salons, conventions, dîners de gala, cocktails, concerts, etc. Je l’appelle “la boîte des possibles”. » Entièrement modulable et adaptable, la grande nef centrale permet d’installer les infrastructures nécessaires à l’organisation de ces événements. Au total, la Sucrière accueille environ 70 événements par an. 

Côté culture, « l’originalité du site, n’est pas d’être un musée au sens classique du terme, mais de présenter des expositions itinérantes », ajoute Claire Couriol. Ainsi, la Sucrière abrite une exposition sur l’hyperréalisme, un courant artistique apparu dans les années 1960, présentée en Australie, en Espagne, aux Pays-Bas et en Belgique. La programmation suivante portera sur la découverte du tombeau de Toutânkhamon par Howard Carter et l’histoire de sa recherche archéologique, une exposition créée en Belgique. Des expositions qui s’adressent au grand public, mais qui peuvent aussi être privatisées le temps d’un événement. 

La Sucrière vise l’accès à l’art et à la culture du plus grand nombre et draine un public régional large. « Nous gagnons en touristes nationaux et européens », souligne Claire Couriol. Et Isaure Rodet de compléter : « Très dynamique, le quartier devient touristique de par son architecture et la proximité du musée des Confluences. C’est un quartier en mouvement où la Sucrière à toute sa place. »

© Elisabeth Rull
Le site accueille chaque année une cinquantaine de manifestations, telles que le forum Banque populaire. © Tekoaphotos - Scénographie Digiplay

Article issu du numéro 187 de Business Immo Global.

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