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Le Centre Pompidou franchit les portes du Périphérique

© Photo à la Une : © PCA Stream

Alors que le musée du Centre Pompidou à Paris s’apprête à fermer ses portes fin juin 2025 pour travaux, et cela jusqu’en 2030, son président Laurent Le Bon a annoncé le 11 juillet dernier l’ouverture dès 2026 d’un tout nouveau musée à Massy, dans les Yvelines. Découverte.

« Rien ne peut être fait dans la solitude. » Cette citation de Pablo Picasso a résonné dans ce projet de collaboration
entre le ministère de la Culture, les collectivités territoriales – la Région Île-de-France, le département de l’Essonne, la Communauté d’agglomération Paris-Saclay et la ville de Massy – ainsi que le musée national Picasso-Paris et l’université Paris-Saclay. Tous se sont unis afin de créer un tout nouveau musée hors des murs de la capitale, le futur Centre Pompidou Francilien – Fabrique de l’art / musée national Picasso-Paris. Le bâtiment devra accueillir sur 30  000 m2 une partie des 140  000 œuvres de la collection du Centre Pompidou, ainsi que certaines des 4  755 œuvres de la collection du musée Picasso. « Nous nous sommes tous mobilisés parce que nous pensons que ce projet est historique, avançait Valérie Pécresse, présidente de la Région Île-de-France. Pourquoi ? Parce que c’est un choix engagé, celui de faire pour la première fois sortir une très grande institution parisienne de l’autre côté du Périphérique et ainsi apporter ce que l’art contemporain compte de plus beau en banlieue. »

Pour ce faire, ce projet de fabrique de l’art a été confié à l’architecte français Philippe Chiambaretta, fondateur de l’agence PCA-STREAM. De subtiles similarités sont perceptibles avec le Centre Pompidou telles que sa taille, sa façade, un belvédère surplombant la canopée ou encore son escalier en bois rappelant la célèbre « Chenille » : « Le premier étage sera un plateau d’exposition de 3 000 m2 avec un atelier en façade pour initier les enfants aux métiers de conservation, et à l’arrière, un espace polyvalent de 1 500 m2. Les volumes 3D très lourds seront quant à eux implantés au rez-de-chaussée afin d’éviter de les transporter aux étages. Il y a aura également un point d’accueil, un café et une librairie accessible au public en dehors des horaires d’ouverture de la fabrique de l’art », décrit Philippe Chiambaretta. Un grand travail sur la température a également été réalisé pour la conservation des œuvres.

Pensé comme un projet hybride, le nouveau musée francilien s’apprête à devenir un lieu à la fois professionnel, de conservation, mais aussi de recherche et d’expertise scientifique en lien avec le plateau de Saclay, ainsi qu’un espace culturel et de créativité pour les Franciliens et autres curieux du monde entier.

« Nous voulions que ce projet s’inscrive dans l’ADN du Centre Pompidou, un des plus beaux musées du monde », conclut l’architecte.

D’une superficie de 30 000 m2, le Centre Pompidou Francilien conçu par l’agence PCA-STREAM est un bâtiment au double visage. D’un côté le coffre, un monolithe clos, qui assurera les meilleures conditions de conservation des œuvres d’art, de l’autre, un profil accueillant et ouvert avec de grandes coursives en bois et un emmarchement végétalisé. - © PCA Stream
Situé à proximité d’un terrain de rugby et d’un lac, le bâtiment bénéficie d’une connexion avec son environnement et avec la nature. - © PCA-STREAM

Article issu du Business Immo Global 198.

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