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La requalification du quartier Le Ray, à Nice, a donné lieu à un vaste programme mixte conçu par Édouard François, qui a placé la densité et la matérialité au cœur de sa problématique. Composition autour du projet.

Par Lionel Blaisse

Suite au départ en 2013 du mythique stade de l’OGC dans la plaine du Var, la friche de 4,2 ha résultante ouvrait la voie à la requalification du quartier Le Ray, sur les hauteurs de Nice. Enchâssé sur deux côtés dans un vaste parc luxuriant de 3 ha, un programme mixte de 31 200 m² de plancher porté par Vinci Immobilier et Adim a gagné l’appel d’offres municipal grâce à l’architecture atypique d’Édouard François, s’intégrant pourtant « surnaturellement » dans le grand paysage.

Pour l’architecte, quatre critères conditionnent la densité en métropole. D’abord la mobilité, alors que le tramway s’arrête devant la porte principale, et la mixité, l’opération mêlant un centre commercial en partie enterré (6 000 m²), qui donne sur une placette avec terrasse pour la cafétéria, un Dojo (1 200 m2), un jardin public avec des aires de jeux, 650 places de parking souterrain (16 300 m²) et dix bâtiments hébergeant 350 logements, dont 86 sociaux (24 000 m²). Des potagers sur le toit, des lieux associatifs, un garage à vélos (dont plusieurs électriques en prêt) parachèvent l’ensemble. 

Ensuite, la matérialité pour « lutter contre les bâtiments anorexiques » : façades en pierre, en enduit niçois, en béton brut support de végétalisation et de lattis en robinier. Enfin, l’écologie dont Édouard François s’est fait le porte-voix depuis son « immeuble qui pousse » montpelliérain (2000) : plantes en pleine terre à l’assaut des façades et perméabilité des sols concourent à faire du Ray un îlot de fraîcheur moyennant 1,5 M€ de travaux et 700 000 € de système d’arrosage. Grâce à la fragmentation du programme, les constructions s’insèrent dans le quartier comme si elles avaient toujours été là. Veni, vidi, vi(n)ci ! 

Article issu du numéro 181 de Business Immo Global.

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