Photo à la Une : © Michael Bouton, Édifice photo
Connu par l’ensemble des Strasbourgeois depuis des décennies, Coop était une société coopérative de distribution créée en 1902 afin d’améliorer l’approvisionnement alimentaire des familles d’ouvriers sidérurgistes de la région. Depuis début 2023, le siège historique de ce lieu si cher aux Alsaciens accueille un programme mixte autour de jardins partagés.
C’est probablement le quartier le plus symbolique des Deux-Rives. Ce véritable poumon historique se réinvente désormais en un quartier de 14 400 m², dont 9 400 m² de bureaux et près de 1 000 habitants. Situé à proximité de l’arrêt de tramway StarCoop – Petit Rhin (ligne D), ce nouveau quartier entouré de végétation abondante incarne le renouveau de l’ancien siège administratif de la Coop : « Notre intervention prévoit la réhabilitation de l’enveloppe bâtie d’une partie des bâtiments du site, à savoir la Petite Boulangerie et les trois ailes de l’ancienne administration, destinés à accueillir un programme mixte : des plateaux de bureaux partagés côtoient des locaux commerciaux au rez-de-chaussée, ainsi que des logements privatifs au cœur d’un îlot coopératif paysagé », explique Martin Goepfert, architecte associé au sein de l’agence DRLW, en charge du projet.
L’identité industrialo-patrimoniale a fortement été respectée dans ce programme. Imaginé par les maîtres d’ouvrage SAS 3B Immobilier / Loft Compagny, ainsi que l’agence d’architecture DRLW, Stras’Coop conserve les formes de l’architecture rhénane tout en intégrant des éléments contemporains tels que des lucarnes en toitures, des coursives ou encore des balcons en métal léger : « Nous nous sommes employés, tant dans les interventions de démolition, d’extension que de rénovation, à renforcer les caractéristiques architecturales existantes (plateaux ouverts et lumineux, cheminée, matérialité, modénature de façade, etc.) par des interventions contemporaines clairement identifiées, mais qui se fondent naturellement dans la lecture globale des bâtiments historiques », détaille Martin Goepfert.
Pour ce faire, des matériaux bruts comme le bois, le béton, le zinc, le métal et l’aluminium ont été privilégiés. Également adapté au programme et à la réglementation, l’acier galvanisé est utilisé à la fois pour la charpente métallique, les balcons, les locaux à vélos ou encore les passerelles et les escaliers de secours. Le montant des travaux s’élève à près de 13 M€.
