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La rédaction a visité… Akirya, ou l’art de renouveler le passé industriel

Photo à la Une : © Nicolas Trouillard

Située dans le 20e arrondissement de Paris, Akirya est une ancienne manufacture de vêtements construite en 1930. Entre respect des codes industriels d’origine et transformation des usages, le groupe Terrot reconstruit la ville sur elle-même.

Acheté en 2017 par le Groupe Terrot, le projet Akirya consiste à réhabiliter un bâtiment de 2 444 m² (dont 838 m² en extension) à la configuration traversante, entre la rue Frédérick-Lemaître et la rue Levert, dans le 20e arrondissement de Paris. « Nous avons décidé de maintenir une lecture du bâtiment existant plutôt industrielle, explique d’emblée l’architecte en charge du projet, Vincent Parreira. Pour cela, nous avons mis en place un système de poteaux poutres en béton apparent dans la partie intérieure, récupéré des briques existantes ou encore retrouvé dans le dessin des fenêtres un découpage propre aux bâtiments industriels. »

Transformé une première fois dans les années 1960 pour un usage de bureaux, le bâtiment vient d’être réhabilité par les équipes de Vincent Parreira dans une logique de durabilité afin d’accueillir dès 2023 le centre de formation professionnelle Cegos. De ce fait, les étages du bâtiment et les deux étages de la surélévation sont aménagés en plateaux de bureaux. Celle-ci est intégrée en retrait afin de respecter le gabarit du plan local d’urbanisme. De plus, la surélévation se compose d’une structure métallique poteaux-poutres avec des planchers bois de type O’portune afin de réduire son poids.

Au-delà de la notion de conservation du patrimoine existant, la lumière joue également un rôle important dans ce projet. En effet, un escalier a été créé dans une ancienne cour intérieure. Ce dernier est surmonté par une verrière en plancher haut procurant ainsi un apport de lumière naturelle en plus des grandes baies vitrées qui entourent le bâtiment. Un premier escalier existant a également été recréé jusqu’à être prolongé à l’identique sur les deux étages de la surélévation, et fait face à deux ascenseurs.

Mais l’un des points marquants de ce projet reste sans doute les façades de surélévation réalisées en double peau vitrée. Ce système favorise la ventilation naturelle des espaces de travail. Des rideaux en textile sont disposés à l’intérieur de l’espace formé entre les panneaux vitrés afin d’empêcher toute vue sur les riverains.

Enfin, une attention particulière a été portée à la réhabilitation des façades existantes. Ces dernières évoquent l’aspect industriel du bâtiment d’origine.

Le bâtiment détient les certifications Breeam Good , RT2012, Plan Climat Énergie de la Ville de Paris (2012).

© Vincent Prieur
© Vincent Prieur
© Vincent Prieur

Article issu du Business Immo Global 198.

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