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Un Carré, des services

Photos © Jad Sylla

Propriété d’une joint-venture, Carré Pleyel tente de vivre avec son temps. L’ensemble tertiaire de 32 000 m2 s’est ainsi offert une cure de services ces dernières années, mais attend toujours « l’effet gare » et « l’effet Jeux olympiques », selon Thibault Delamain, directeur général d’AG Real Estate France.

Par Benoît Léger

1+1=1. Oui, vous avez bien lu. En 2018, AG Real Estate, propriétaire de Carré Pleyel 1, et Primonial REIM France, détenteur de Carré Pleyel 2, ont décidé d’unir leurs forces dans le cadre d’une joint-venture. Pourquoi ? « Car à deux, nous sommes plus forts », sourit aujourd’hui Thibault Delamain, directeur général – Head of Investment & Asset Management d’AG Real Estate France. Pour Business Immo, il se souvient : « Nos immeubles pouvaient bien sûr fonctionner de manière indépendante. Seulement, avoir deux propriétaires distincts, proposant chacun leurs propres services, ça n’avait pas de sens. Les utilisateurs se devaient de n’avoir qu’une seule entité en face d’eux. » 

D’où cette joint-venture, qui n’empêche pas une répartition des rôles équitable : à Primonial REIM France la gestion locative et le fund management, à AG Real Estate la commercialisation et les gros travaux. Thibault Delamain : « Cela fonctionne bien, notre discours est beaucoup plus cohérent. » À l’instar de cet ensemble d’environ 32 000 m2, revisité au fil des ans. « Aujourd’hui, un prospect ne visite plus Carré Pleyel 1 ou Carré Pleyel 2 ; il visite Carré Pleyel, un seul et même campus, avec des services repensés (gérés par Welcome@Work, ndlr). » 

Un hall collaboratif de 570 m2 a vu le jour, donnant sur une cour intérieur végétalisée et aménagée de 1 600 m2 ; un espace de coworking de 1 100 m2, opéré par Work and Share, également. In fine, 1 900 m2 de services centralisés sont proposés. « Cette transformation vise à adapter cet actif aux nouveaux usages et aux attentes des utilisateurs », expliquait ainsi Charles Ragons, directeur asset management de Primonial REIM France, en 2022. « Avec un certain succès dans la commercialisation », relate le directeur général d’AG Real Estate France. « Sans cette transformation, cela n’aurait pas été possible… » 

Malgré tout, le taux d’occupation reste relativement faible, à 60 % environ, « mais c’était prévisible, eu égard au contexte de marché actuel », précise-t-il. Voilà pourquoi la joint-venture a misé sur de plus petites surfaces. L’effet gare, l’effet Jeux olympiques ou encore l’effet tour Pleyel sont clairement attendus. 


Article issu du Business Immo Global 201.

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