Avec Le Jardin des mâts, Jan Kopp propose un parcours ludique composé de mâts au cœur d’une forêt urbaine qui rappelle tant les palines de Venise, servant à amarrer les gondoles, que les différents sports olympiques et paralympiques faisant appel à des barres. – © Solideo / Sennse – Cyril Badet

Réalisé par la Solideo, le Village des athlètes de Saint-Denis sera, à n’en pas douter, l’un des lieux les plus symboliques des Jeux olympiques 2024. Environ 14 500 athlètes et accompagnants arpenteront les moindres recoins de ce site qui réservera son lot de surprises, dont « Courants Fertiles », une démarche artistique conçue pour le présent et le futur. 

Pas Mehdi Touazi

Les Racines du futur , Le Jardin des mâts, Lucerna…  Autant  d’œuvres qui formeront le parcours artistique du Village des athlètes lors des Jeux olympiques de 2024. Pour concevoir ce parcours, la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo) a fait appel à l’agence d’ingénierie culturelle Manifesto et au directeur artistique Gaël Charbau. Ensemble, ils ont imaginé un parcours prenant la forme d’un récit nommé « Courants Fertiles » et sélectionné des projets d’artistes selon plusieurs critères.

« Au cours de nos échanges, nous avons émis le souhait que cette démarche artistique témoigne du passage éphémère, mais déterminant, des Jeux. Mais aussi qu’elle valorise l’histoire du territoire et sa diversité tout en sensibilisant aux enjeux écologiques », précise Isabelle Vallentin, directrice générale adjointe de la Solideo. En vue des Jeux paralympiques 2024, la société a également exigé que l’accessibilité du parcours artistique soit prise en compte dès sa conception. « Nous voulons que les ouvrages représentent des repères dans le Village, notamment par rapport à certaines déficiences cognitives et d’autres formes de handicaps », souligne Isabelle Vallentin. Ainsi, l’œuvre de Laurent Grasso, Les Racines du futur, est par exemple constituée de fleurs en bronze blanc incrustées dans le sol qui témoignent de l’histoire maraîchère et industrielle de la Seine-Saint-Denis. Lucerna, de l’atelier CH.V, propose quant à elle une réinterprétation des célèbres anneaux olympiques créés par Pierre de Coubertin sous la forme d’un puzzle abstrait à reconstituer au sommet de la tour Signal, le plus haut bâtiment du Village. Situées aussi bien dans les espaces publics que les espaces privés, les œuvres imaginées par les artistes Laurent Grasso, Isabelle Daëron, Jan Kopp ou Nadine Schütz, pour ne citer qu’eux, sont diverses (peintures, sculptures, installations lumineuses, fresques). Mais toutes concourent à un objectif commun : laisser un héritage aux collectivités et aux habitants de ce territoire. « Nous avons prêté une grande attention à la durabilité et la pérennité des œuvres sélectionnées », confie Isabelle Vallentin, pour qui ce parcours sera une réussite si les habitants « s’approprient » ces œuvres et « s’identifient à elles » pendant les Jeux… et après. 

Article issu du Business Immo Global 197.

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