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[VIDÉO] Quand la logistique urbaine rencontre l’art

Le spécialiste de la logistique urbaine Sogaris, l’artiste urbain et pochoiriste C215 et le réalisateur Stéphane Prince ont collaboré afin de réaliser une fresque accompagnée de l’un des premiers mappings permanents sur fresque au monde. Cette initiative créative favorable à l’attraction de la zone logistique de Rungis avait déjà débuté en 2017 avec la réalisation de trois autres œuvres.

 

« L’amour surgit là où on ne s’y attend pas. Toujours en équilibre et improbable », déclare l’artiste de référence de la scène street art française et internationale Christian Guémy, alias C215. Si la célébration, en décembre 2017, des 50 ans de la plate-forme de Rungis a déjà été l’occasion pour l’entreprise d’entrer pour la première fois dans le monde de l’art urbain, Sogaris a proposé cette fois-ci à C215 d’investir un des plus hauts bâtiments de la plate-forme exploitée par la société Chronopost. Réalisée à l’été 2022, l’œuvre de 14 m s’inspire d’un croquis inexploité du peintre autrichien Gustav Klimt. Ce baiser iconique entre un homme et une femme est accompagné, depuis février 2023, d’un dispositif de mise en lumière appelé « mapping », une technique popularisée par la Fête des lumières de Lyon.

Ainsi, chaque soir, de 18 h à 2 h du matin, une projection numérique vient enrichir la fresque originelle et illuminer l’autoroute A86. « Créer une œuvre qui parle de poésie dans un contexte où il n’y en a pas » est un des défis que s’est fixé C215 en acceptant cette proposition. « Les sites industriels sont des sites que l’on essaye généralement de ne pas voir. Notre conviction est que la logistique urbaine et les entrepôts ont vocation à réintégrer les cœurs de ville pour de nombreuses raisons qui tiennent à l’urgence climatique et, pour réussir ce pari, il faut les rendre attractifs. L’art permet cela », explique Gabin Jouquan, responsable communication et relations institutionnelles chez Sogaris. « Nous avons voulu cultiver le parallélisme qu’il y a entre le street art et la logistique urbaine. Ce sont deux activités qui sont entrées en ville un peu par effraction, qui occupaient les espaces secondaires et qui, au fil du temps, se sont imposées », poursuit Gabin Jouquan. Toujours anonyme, le titre de l’œuvre sera déterminé via un concours en ligne où le public pourra proposer ses idées. Le choix final sera fait par C215 et révélé en mars 2023.

Photo à la une : © Sogaris