Photo à la Une : Sténos, 2019, de David Posth-Kohler, au centre commercial Westfield La Part-Dieu. Œuvre produite pour la Biennale d’art contemporain de Lyon 2019. Collection macLyon. – © Élise Vion-Delphin © Adagp, Paris, 2023

Main dans la main, le centre commercial Westfield La Part-Dieu, la Ville de Lyon et le musée d’Art contemporain ont amené l’art au cœur de l’un des espaces commerciaux les plus visités de France et donné ainsi l’accès à l’art contemporain à un large public. Explications.

Le directeur de Westfield La Part-Dieu, à Lyon, Jean-Philippe Pelou-Daniel, en partenariat avec la Ville de Lyon, a sollicité Isabelle Bertolotti, la directrice du musée d’Art contemporain de Lyon (le macLyon) pour intégrer de l’art dans le centre commercial, un lieu incontournable du quartier – et de la ville – qui accueille quotidiennement quelque 100  000 visiteurs. Il a paru évident à la directrice du musée d’installer une œuvre sur la place centrale, qui se déploie sous un vaste atrium baigné de lumière naturelle dans le cadre de la 16e Biennale d’art contemporain de Lyon de 2022. Son choix s’est porté sur Sténos, un ensemble de deux sculptures monumentales de
7 m de hauteur que l’artiste David Posth-Kohler a créé en 2019. L’objectif pour les différents acteurs de cette initiative a été de « toucher un public large qui ne vient pas forcément au musée », explique Isabelle Bertolotti. De lui donner accès à l’art contemporain et de faire du centre commercial une porte d’entrée à de futurs visiteurs du macLyon. « Avec cette exposition, nous souhaitions toucher ceux qui pensent que l’art n’est pas pour eux », développe la directrice du musée. 

Isabelle Bertolotti, forte de cette expérience de prêt d’œuvre, a aujourd’hui pour idée de créer un musée accessible gratuitement dans le centre commercial. Un écran avec des vidéos, des sculptures, des peintures… « Cela nous intéresse de travailler un langage adapté à un large public, complète-t-elle. D’autant plus que cela correspond au développement que l’on veut donner au musée en croisant les publics et en rendant l’art accessible aux jeunes. » Une façon pour elle de partager un patrimoine artistique qui appartient à tout le monde et d’imaginer la ville, mais aussi l’art, hors les murs du musée. 

Article issu du Business Immo Global 196.

Pour consulter le numéro dans son intégralité, cliquez ici